Sainte Thérèse d’Avila, Le livre de la vie, séance 2
Nous poursuivons avec sainte Thérèse d’Avila.
Nous poursuivons avec elle, en nous appuyant sur ce que Lacan dit d’elle dans Encore.
Au moment où il s’agit de distinguer la jouissance féminine de la masculine, il recourt aux mystiques.
Les hommes par définition, jouissent de l’autre, d’une femme, du corps d’une femme, en tant qu’il l’ont réduite à un objet, en tant qu’elle recouvre et est supportée par un objet pulsionnel, en tant qu’elle active cet objet. Un homme ne jouit pas s’il n’y a pas cet objet.
Lorsque Lacan distingue la jouissance féminine de la jouissance masculine, il nous montre aussi comment chaque « sexe » invente une réponse à un défaut de structure, à un trou : le non rapport entre les sexes. Chacun se trouve confronté à devoir inventer une réponse à ce trou auquel il est confronté.
Pour traiter la jouissance masculine, Lacan s’appuie sur une innovation historique, l’amour courtois (spécialement sur les livres d’Etienne Gilson, La théologie mystique de saint Bernard, celui de Denis de Rougemont, L’amour en Occcident, et celui d’Anders Nygren, Eros et Agapè) ; et pour traiter de la jouissance féminine, il s’appuie sur les textes des mystique, Hadewijch d’Anvers, sainte Thérèse d’Avila, saint Jean de la Croix, et d’autres encore.
Il nous montre en quoi cette jouissance mystique répond à un défaut de structure : le non-rapport sexuel. La distinction des structures de jouissance est fonction de la distinction des réponses de jouissance eu égard à un absence du rapport sexuel à laquelle ils sont confrontés : Continuer de lire « Sainte Thérèse d’Avila, Le livre de la vie, séance 2 »